La délicatesse, c'est le premier mot qui vient à l'esprit après avoir écouté ce disque. Sophia DOMANCICH poursuit son sillon, le creusant toujours plus profondément dans une terre à laquelle elle se veut fidèle. Non seulement sa musique gagne en maturité, sans heurts, dans un élan serein et réfléchi, mais ses complicités s'affinent dans le long terme avec Paul ROGERS et Tony LEVIN. L'écriture tendre de Sophia, toujours prolixe, est empreinte d'une mélancolie et d'une transparence qui évoque le piano français du début du siècle. Musique à la fois éclatée et compacte, où forces et spécificités de chaque musicien s'opposent, le tout dans une étonnante complémentarité.